Activité pour la
classe |
Eratosthène : mesurer le rayon de la Terre | |||
date : 1999 |
Ecole : J.J. Rousseau |
Nom Prénom : Lopez Marie-Lise | ||
Cycle : 3
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Point du programme : le ciel et la Terre
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e-mail : ml.lopez@wanadoo.fr
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Objectifs de connaissance : le mouvement apparent du Soleil, lumière et ombre, la rotation de la terre sur elle-même et ses conséquences, la durée du jour et son évolution au cours des saisons.
En mathématiques : utiliser des instruments de mesure, exprimer le résultat d'un mesurage par un nombre, estimer une mesure, construire un instrument de mesure,la mesure de durées, les angles.
Matériel
Pour la classe : des équerres, des rapporteurs, des boussoles, du carton, ficelle, fil à plomb......
Par groupe d'élève : en fonction des expériences.
Le mot du maître : voir annexe
Ce projet fait partie d'une activité en astronomie menée tout au long de l'année, voir le document "Terre/Lune/Soleil".
Calculer la latitude et la longitude de Bobigny : compte rendu
Préambule : les élèves ont été invité
dans le cadre des cours de mathématiques à inventer des instruments
de mesures angulaires afin de déterminer la valeur d'angles non mesurables
avec le rapporteur de la classe. Certains ont naturellement réfléchi
à des instruments permettant d'effectuer des calculs sur les astres (Soleil,
Lune ou étoiles). Une fois construits, je leur ai demandé de fabriquer
les instruments suivants : bâton de Jacob et " quadrant ", afin
d'en comparer l'efficacité. Ces mesures ne peuvent avoir lieu qu'au moment
du midi solaire local vrai (qu'il faut donc chercher), et afin d'éviter
des calculs compliqués, dans un premier temps, elles se feront le "
jour " de l'équinoxe soit le 20/03/00. Le principe de nos mesures
de latitude et de longitude est expliqué dans un autre document
" Faire le point " (de J.M. Fras), lui-même suivi des tables
permettant d'effectuer ou de vérifier les mesures.
Calculs sur la durée d'une journée
Voici leurs instruments :
Bâton de Jacob :
Matériel : une baguette de bois de 60cm de long et 15mm de section, un
tasseau de 30cm de long et 15mm de section
Evider le tasseau en son milieu de façon à ce qu'il puisse coulisser
sur la baguette. Sur celle-ci inscrire au feutre noir les graduations suivantes
:
A 4cm : 75°, à 5,5 : 70°, à 7 : 65°, à 8,6
: 60°, à 10,5 : 55°, à 12,6 : 50°, à 15 : 45°
A 17,9 : 40°, à 21,4 : 35°, à 26 : 30°, à 32,2
: 25°, à 41,2 : 20°.
Côté 20° inscrire l'indication : jour, côté 75°
: nuit.
Pour mesurer la hauteur du Soleil, il faut se placer dos au Soleil (attention
danger, ne pas regarder directement le Soleil !)et tenir la baguette devant
l'il côté jour en visant l'horizon. Punaiser une feuille
blanche à l'autre bout de la baguette ou un autre élève
tient cette feuille. Faire coulisser le tasseau jusqu'à ce que son ombre
se projette sur la feuille et soit au raz de la baguette, procéder à
la lecture.
Essai du bâton de Jacob
Le " quadrant " :
Matériel : un morceau de carton en forme de quart de cercle avec un cadran
gradué de 0 à 90° (il faut que les droites de 0° et 90°
soient bien parallèles aux bords du quart de cercle), percer un trou
à l'endroit où ces droites se croisent (à l'angle droit),
un fil à plomb, un tube PVC de 3 à 6 mm de diamètre et
de la même longueur que les côtés du quart de cercle, une
feuille de papier blanc.
Coller le tube sur le côté 0° du quart de cercle bien horizontalement,
nouer le fil à plomb dans le trou percé à l'angle droit,
à la verticale il doit être justement placé sur le 90°.
Pour mesurer la hauteur du soleil il faut se placer dos au soleil et diriger
l'instrument jusqu'à ce que le soleil passant par le tube projette une
tache bien nette sur la feuille blanche tenue devant le tube par un autre élève.
Un troisième élève relève la mesure donnée
par le fil à plomb qui doit être immobile (c'est un peu difficile,
il ne faut pas trembler en tenant le " quadrant " ni gêner le
fil à plomb), par précaution il vaut mieux faire plusieurs mesures
et en faire la moyenne pour un résultat plus précis.
Mesurer avec notre quadrant : pas facile !
Calculer le midi solaire vrai local :
Il y a plusieurs possibilités pour procéder à cette mesure
(cf " Faire le point "), voici la solution que les élèves
ont eux-mêmes utilisée car elle leur a semblé tout à
fait naturelle et logique compte tenu de tous les relevés déjà
effectués.
Après avoir relevé l'ombre d'un gnomon durant une journée,
les élèves ont repéré les heures du matin et de
l'après-midi où les traces de l'ombre reportée étaient
égales. Calculer la moyenne, on obtient l'heure du midi solaire vrai
local.
Voici ce qu'ils ont calculé :
Heure du matin (à la montre) : 12h36mn45s
Heure de l'après-midi (à la montre) : 13h11mn
25h47mn45s : 2 = 12h53mn52s
Soit 11h53mn52s en T.U.
Mesures avec les instruments :
1/ Bâton de Jacob : moyenne 41,6° 2/ Quadrant : moyenne 45°
3/Groupe d'Amanda : moyenne 41° 4/Groupe de Maï-Linh : moyenne 52°
5/Groupe de Kévin : moyenne 67,5° 6/ Autre groupes : moyenne 78,25°
Calcul de la latitude : l = 90° - mesure + déclinaison (voir
tables)
Déclinaison le 20/03/00 à midi solaire : 0,0725
1/ 48,4725° 2/45,0725° 3/ 49,0725° soit 49°7'25''N
4/ 38,0725° 5/22,5725° 6/11,8825°
Véritable latitude de Bobigny : 48° 54' 31'' N
Calcul de la longitude : rappel la Terre parcourt 15° en 1h soit
1° en 4mn
Calculs des élèves :
Heure midi local (HML) : 11h53mn52s
Heure midi à Greenwich (HMG) : 12h07mn23s
Décalage horaire (DH) : 13mn31s soit 811s
4mn = 1° soit 240s = 1°
811 : 240 = 3° 1' 31'' E
Véritable Longitude : 2° 26' 32'' E
Précision : en principe le décalage horaire se traduit
par un nombre négatif ou positif ( DH = HML - HMG), ce qui correspond
respectivement à une longitude Est ou Ouest. Mais pour les élèves
de primaire la soustraction a un sens et un nombre négatif n'a aucune
signification. Les élèves ont donc simplement repéré
sur une carte où se trouve exactement le méridien de Greenwich,
partant de là il est évident que nous sommes à l'Est de
ce méridien.
Pas si mal comme résultats, pour des terriens, en mer ce serait une autre
histoire !
Calculer la mesure du rayon de la terre
Les différents relevés effectués depuis Janvier, le calcul de la latitude et de la longitude de Bobigny ainsi que linvention dinstruments de mesure et toutes les modélisations réalisées, permettent aux élèves daborder cette expérience avec suffisamment doutils en main pour la mener à bien.
En effet, la mesure de la latitude et de la longitude dun lieu utilise deux propriétés fondamentales liées à la connaissance des mouvements apparents du Soleil :
- la course du Soleil entre la culmination et le coucher du soleil seffectue
de manière symétrique à ce qui sest passé
entre le lever du soleil et la culmination. Les enfants ont pu abondamment observer
ce phénomène lors de leurs relevés quotidiens à
des périodes différents. On utilise cette symétrie pour
déterminer lheure du midi solaire vrai local.
- la forme de la trajectoire apparente du Soleil au cours dune journée
est représentative de la latitude dun lieu, en particulier la hauteur
angulaire quil occupe à la culmination, cest à dire
lorsquil passe sur le méridien céleste local. Cest
précisément la mesure de cet angle à midi solaire vrai
local dont nous avons besoin.
Déroulement :
- Prise de contact avec une ville effectuant la même expérience
et située sur la même longitude, connaissance de la distance entre
ces 2 villes
- Calculer lheure du midi solaire vrai local
- Au jour J mesurer la longueur de lombre du gnomon à midi solaire
vrai local dans les 2 villes
- Calculer la mesure de langle formé par les rayons solaires et
le gnomon, plusieurs possibilités :
1/ laisser les élèves utiliser leurs instruments de mesure
2/ tracer les triangles rectangles ayant pour mesure celle du gnomon et celle de lombre, mesurer au rapporteur langle gnomon/hypothénuse
3/ procéder à un calcul à la calculette de langle dinclinaison des rayons du soleil par rapport à la verticale (angle a) tel que tang a = gnomon/ombre
- Faire la différence entre les mesures trouvées dans les 2 villes
- Procéder à une règle de trois pour obtenir la mesure
du rayon de la terre.
Comprendre l'expérience
Modéliser
Les 4 groupes ont élaboré leur protocole expérimental et
nous nous sommes mis daccord avec lécole partenaire (dans
les Pyrénées Orientales) pour la période de mesure puisquil
nous faut du soleil aux deux endroits en même temps.
Groupe 1 Expérience dEratosthène, protocole
Matériel :
1 carton
1 clou
1 niveau à bulles
1 équerre
Méthode :
Prendre le carton , planter le clou au centre, verticalement ( à 90°), vérifier avec léquerre. Poser le carton avec le gnomon dans la cour. Avec le niveau à bulles regarder si le carton est bien à lhorizontale. Mesurer la taille du clou et de son ombre. Les reproduire sur une feuille à plat, relier le bout du clou et celui de lombre (ça sera le rayon du soleil). Prendre le rapporteur pour calculer langle formé par le bout du clou et le rayon de soleil. Faire cette mesure au midi solaire vrai local. Envoyer la mesure à Vinça et leur demander la leur.
Groupe 2
Matériel :
une équerre
une tige en fer
un niveau à bulles
du polystyrène
un mètre à enrouleur
linstrument de mesure dAmanda
Méthode :
On va planter la tige en fer dans le polystyrène. On va regarder si notre plaque de polystyrène est bien horizontale avec le niveau à bulles. Avec léquerre on va vérifier que la tige est bien verticale. Avec le mètre on va représenter le rayon du soleil et on va mesurer langle entre la tige de fer et le mètre avec linstrument de mesure quAmanda a construit.
On va envoyer notre résultat à Vinça qui nous enverra le leur, ensuite on fera la différence entre les deux angles et puis après une règle de trois et on aura la mesure du rayon de la terre.
Groupe 3 Protocole expérimental
Matériel :
1 baguette en bois
1 niveau à bulles
1 rapporteur
1 boite en carton
de la ficelle
Méthode :
Nous planterons la baguette sur la boite en carton, on calera notre niveau à bulles pour vérifier que notre horizon est bien droit. On mettra le rapporteur à l'envers sur la boite. Quand nous ferons notre mesure on prolongera le bout du bâton jusquau bout de lombre avec la ficelle qui passera un chiffre du rapporteur, puis on calculera : 90° ce chiffre = langle A.
Groupe 4 Calcul du rayon de la Terre, protocole
Matériel :
1 fil à plomb
1 baguette en bois
1 planche
1 rapporteur, 1 règle
Méthode :
On plante la baguette dans la planche, on vérifie avec le fil à plomb si elle est droite, on met des cales à côté de la baguette en bois pour la tenir. Pour mesurer on prend la règle et on la met sur le bout de lombre et sur le bout du gnomon. On mesure langle formé par le bout du gnomon et le rayon du soleil (la règle) avec le rapporteur.
Le midi solaire était à 13h47mn, la distance directe (à vol doiseau) entre les deux villes est de 710km. Le premier jour de mesures chaque groupe a trouvé une valeur différente - de 31° à 39° - ; nous avons procédé, comme pour les relevés (cf séance 4), a une critique collective des instruments et des méthodes de mesure. Des améliorations ont été effectuées, les élèves trouvent plus fiable la méthode de reproduction du triangle rectangle obtenu, ils décident tous de faire la même chose en plus de leurs mesures pour pouvoir vérifier. Les mesures suivantes se sont uniformisées pour donner 32°, nos collègues des Pyrénées nous ont envoyé la leur soit 24°, donc une différence de 8°. Les élèves ont donc effectué leur règle de trois (vue en mathématiques avec la proportionnalité) soit ( 360 x 710) : 8 = 31950 km de circonférence, C = D x p donc D = C ¸ p soit 31950 : 3,14 = 10175
Pour donner un rayon de 5087 km, ce qui est un résultat tout à fait honorable ! (véritable valeur 6300 km).
On vérifie la verticalité du gnomon
On mesure avec précision
On écrit le compte rendu dans le cahier dexpériences
Latitude, longitude, rayon de la Terre : pourquoi ces mesures en astronomie ?
Bien évidemment ces mesures permettent daborder des notions mathématiques de manière assez originale, mais ce nest pas tout.
Les élèves ont observé, ; décrit et jespère compris les différents mouvements apparents du Soleil sur une période plus ou moins longue. Ce type de mesure vient conforter lensemble des apprentissages et leur donne du sens.
Ensuite, la Terre fait partie de ce système planétaire quils étudient et comme ils lont si bien fait remarquer " quand on est sur la Terre on ne voit pas comment elle est et comment elle bouge ". Or ces mesures découlent de la forme de la Terre et de sa position parmi les astres.
Lhypothèse dune terre en forme de boule remonte à lAntiquité. La 1ère mesure du rayon de cette supposée sphère fut effectuée par Eratosthène mathématicien grec (IIIème siècle av. J.C.). Des cosmographes arabes reprendront cette mesure au IXème siècle. Il faudra attendre le XVIIème siècle pour voir progresser la méthode de mesure avec la triangulation, basée sur des mesures dangles et de distances entre points visibles entre eux. Les premières mesures obtenues sur un méridien joignant Dunkerque aux Pyrénées (Méridienne de Cassini) seront à lorigine de lhypothèse dune terre allongée suivant laxe des pôles. En 1737 lAcadémie des Sciences lancera deux missions de triangulation une pour la mesure darcs près du pôle Nord, lautre près de lEquateur. Elles apporteront la preuve dune Terre aplatie aux pôles. Il ny a pas que nos élèves qui ont du mal à imaginer notre chère sphère !
Pour les plus curieux, sachez que la triangulation permettra la publication de trois cartes nationales : XVIIIème s. carte de Cassini, XIXème s. carte dEtat-Major au 1 : 80 000, XXème s. carte de France au 1 : 25 000. Cette méthode pour mesurer des grandes distances fut imaginée par le hollandais Snellius au début du XVIIème s. Elle consiste à construire sur une carte une succession de triangles reliant entre eux des points remarquables. Cest aussi cette méthode qui sera employée en 1792 par Delambre et Méchain pour la mesure de notre mètre étalon ! (La Révolution est au programme dhistoire du cycle 3 )
La navigation maritime : pendant des siècles le grand problème posé aux voyageurs et explorateurs était de savoir se situer par rapport à leur point de départ. La localisation sur Terre sobtient en connaissant la longitude et la latitude du lieu puisque nous sommes sur une sphère ! Pour la latitude, la terre tourne autour de son axe en un jour et si, lorsquon se déplace, un astre garde la même hauteur maximale sur lhorizon, cest que lon est toujours à la même latitude. Si lastre est plus haut, on descend dautant en latitude et sil est plus bas, cest que lon monte. Pour la longitude, le problème est plus compliqué, car on doit conserver au cours du voyage le temps local du point de départ. Le problème fut résolu au XVIIIème s. par J.Harisson et ses horloges. Mais dans tous les cas, on doit disposer de tables de positions des astres observés pour pouvoir faire le point : ce sont les éphémérides nautiques. (Voir le document " Faire le point ")
Le principe de la navigation céleste repose sur ces données. La position des astres est aujourdhui suffisamment bien connue pour les besoins de la navigation céleste, pourtant les recherches continuent pour améliorer ces positions afin daider à la navigation spatiale.
Ainsi, les astres ont de tous temps aidé à savoir où se trouve le voyageur, sur terre, sur mer et dans lespace.
La mesure a besoin de précision
Ensuite on vérifie
Nous sommes fiers de nous !
"L'école d'Athènes" - Raphaël 1610 (détail)
Historique
De lastronomie grecque on retient le nom dEratosthène , poète, grammairien, philosophe, géomètre, géographe et astronome du IIIème siècle av. J.C., pour sa première mesure de la Terre. Cest dans le " De motu circulari corporum caelestium " ( " Théorie du mouvement circulaire des corps célestes ") de Cléomède, astronome grec, que lon trouve le récit de cette expérience.
Plusieurs acquisitions furent nécessaires à cette expérience, deux dordre intellectuel, une dordre technique :
- la connaissance de la sphéricité de la Terre
- la relation dégalité des angles alternes internes
- la connaissance dun instrument de mesure adéquat.
Les premiers à suggérer que la Terre est sphérique sont
les disciples de Pythagore de lécole pythagoricienne de Crotone,
parce que " la sphère est la plus belle de toutes les figures solides
". Mais cest Aristote (IVème s ; av. J.C.) qui, le premier,
donne dans son " Traité du ciel " des arguments pour justifier
cette théorie : la forme circulaire de lombre projetée par
la Terre sur la surface de la Lune lors des éclipses de Lune ; le fait
quun voyageur se déplaçant du Nord vers le Sud voit disparaître
certaines constellations tandis que de nouvelles s'élèvent ; enfin
la Terre doit être sphérique pour des raisons de symétrie
et déquilibre.
Les géomètres de lépoque savent quune droite coupant des droites parallèles forme des angles alternes internes égaux.
Les grecs ont emprunté aux populations agricoles du Néolithique, un instrument de mesure, ancêtre primitif du cadran solaire, le gnomon ( ou stylet) : cest un bâton planté verticalement dont on mesure la longueur de lombre projetée par le Soleil qui varie en fonction de la position de lastre. Lombre la plus courte correspond au midi solaire, et si lon mesure au cours de lannée la longueur de lombre quand le Soleil est au méridien on peut en déduire les dates des solstices : quand lombre est la plus courte cest le solstice dété, quand elle est maximale cest le solstice dhiver.
Plusieurs versions de lexpérience diffèrent à propos de linstrument utilisé : certains parlent de lombre de lobélisque dAlexandrie, dautres dun scaphé : un hémisphère creux ayant comme rayon le gnomon et comme centre la pointe du gnomon, " le gnomon projette dans le scaphé une ombre qui est limage renversée mais exacte dun arc céleste ".
Lexpérience
"Le géographe" J.Vermeer 1668-1669
Eratosthène a donc calculé la mesure du rayon de la terre. Il pensait quAlexandrie, au Nord de lEgypte, se trouvait sur le même méridien (donc à la même longitude) que Syène (aux environs de lactuel barrage dAssouan), ce qui nest pas tout à fait exact. Il avait remarqué que le jour du solstice dété à midi, il ny avait pas dombre au fonds dun puits à Syène car à ce moment là le Soleil est au zénith. Mais le même jour au même moment les bâtiments à Alexandrie ont une ombre. Il utilisa un gnomon (ou lobélisque dAlexandrie lui servit de gnomon) pour mesurer langle ainsi formé (gnomon/rayons solaires) il mesura environ 7°. Par simple géométrie (angles alternes-internes égaux) il put déduire que cet angle est aussi la différence de latitude entre les deux villes. Il savait aussi que les caravanes de chameaux évaluaient la distance entre Syène et Alexandrie à 5000 stades mesure de lépoque. Une simple règle de trois lui permit de calculer la circonférence de la terre, soit un arc de cercle de 360° :
Angle 7° 5000stades
Arc de cercle 360° 257000stades
Un stade vaut 157m environ, la circonférence de la Terre est donc de 40349km à comparer aux 40074km actuellement mesurés !
Connaissant la circonférence il est facile de calculer le rayon de la Terre :
40349 : 3,14 = 12838,85 / 2 = 6419 km
Mesure actuelle : 6378 km !